Une porte sur mes rêves... - Tag - accouchementC'est l'histoire d'une petite révolution, timide et têtue, qui rêve... grandit, se marie, devient maman... Fais encore des cauchemars parfois, et veut comprendre pourquoi ? Que veulent dire mes rêves ? Comment se forme un cerveau ? Comment est apparue la vie ? C'est quoi l'intelligence ? Pourquoi élève-t-on les enfants avec tant de violence ? Pourquoi le personnel médical est-il si mal (in)formé sur l'allaitement et l'accouchement ? Et demain... ?2021-06-11T07:27:07+02:00petiterevolutionurn:md5:9ab2599967d0d2b41ccf66765b4cfee0DotclearEthiqueurn:md5:e2afb3034727902f19ce11dc7841d2422012-10-29T21:22:00+00:00petiterevolutionaccouchementéthique <p><div style="font: normal normal normal 12px/normal 'DejaVu Sans', 'Lucida Grande', 'Lucida Sans Unicode', Arial, sans-serif; color: rgb(0, 0, 0); background-image: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-color: rgb(249, 249, 249); margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 2px; padding-right: 2px; padding-bottom: 2px; padding-left: 2px; border-top-style: none; border-right-style: none; border-bottom-style: none; border-left-style: none; border-width: initial; border-color: initial; font-family: Times; font-size: medium; "><p style="margin-top: 0; "><img src="http://petiterevolution.blog.free.fr/public/.ethique_s.jpg" alt="ethique.png" title="ethique.png, oct. 2012" style="float: left; margin-top: 0; margin-right: 1em; margin-bottom: 1em; margin-left: 0; " />Essentiellement deux raisons m'ont conduit à accoucher chez moi. La première, c'est le fait que je sois, moi-même, née à la maison. La deuxième raison a été ma réaction aux pratiques de la clinique. J'ai d'abord été étonnée, déçue, agacée, puis franchement énervée. Pourquoi ? Sans dote parce je me pose trop de questions, comme d'habitude ! Sans m'en rendre compte, mon énervement et mes interrogations venaient d'une notion que certains semblent ignorer : l'éthique.Je suis tombée dedans, il y a quelques années, à l'université. Je devais choisir une option dans une liste limitée de thèmes plus ou moins intéressants ; et je suis tombée sur "Droit et sciences de la vie". Et, à raison de quatre heures d'affilée par semaine, pendant un semestre, j'ai écouté P. Tuccinardi. Je regrette de ne pas avoir retrouvé plus d'informations à son sujet car il était vraiment passionnant. J'ai entendu parler pour la première fois d'éthique, du statut juridique du corps humain, du principe d'inviolabilité : "On ne peut porter atteinte au corps qu'avec le consentement de la personne", du consentement du patient, qui doit être "préalable, libre, éclairé, express et personnel". Il a été également question de fécondation in vitro, de diagnostique prénatal et préimplantatoire, de quand commence la vie... Quelques années plus tard, j'ai suivi un autre module : "Bioéthique et biotechnologies". J'ai, à nouveau, entendu parler avec insistance du consentement du patient. On nous a également rappelé le Serment d'Hippocrate, le principe de ne pas nuire.</p>
</div></p>http://petiterevolution.blog.free.fr/index.php?post/2012/10/29/Ethique#comment-formhttp://petiterevolution.blog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/2715262Douleur et périduraleurn:md5:df6074176bd8a840aca5f228ff83b4822012-10-29T21:09:00+00:00petiterevolutionaccouchementdouleurpéridurale<p><img src="http://petiterevolution.blog.free.fr/public/.DSCF3848_s.jpg" alt="DSCF3848.JPG" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="DSCF3848.JPG, oct. 2012" />J'ai vécu un certain nombre de choses désagréables lors de mon premier accouchement, mais, curieusement, la douleur n'en fait pas partie. Si... il y a eu la douleur due à la sonde urinaire (conséquence de la péridurale) et celle de l'épisiotomie. Mais la douleur précédant l'accouchement, celle-là, ne fait pas partie de ce qui m'a réellement fait souffrir.
Pourtant j'ai eu mal. Pendant une semaine, j'ai eu des douleurs dans le dos qui m'ont empêchées de dormir pendant des heures, ou parfois la nuit entière. J'en ai pleuré, plusieurs fois, de douleur et de fatigue. Mais le souvenir qui me reste n'est pas celui de la douleur, c'est celui de la "danse de la maternité". Ce doux mouvement qui endort la douleur et calme les bébés.</p> <p>À la clinique, quand la contraction arrivait, la douleur me semblait insurmontable... Et puis j'ai trouvé, en faisant de grands pas, soutenue par mon mari, à peine quelques pas et la contraction était passée, la douleur oubliée. Plusieurs heures se sont écoulées ainsi sans que j'aie le sentiment de souffrir le martyre ou de vivre un calvaire.
Mes souffrances lors de ma première grossesse ont été dues à des pratiques médicales usuelles et non à l'accouchement en lui-même. Touchers vaginaux douloureux, angoisse d'un déclenchement, douleurs post-épisiotomie et sonde urinaire, déception que mon bébé ne tète pas immédiatement (conséquence de l'aspiration), forte inquiétude au milieu de la nuit lorsque mon bébé, mon premier enfant, né depuis quelques heures, s'est mis à vomir une substance noire (du sang ?, autre conséquence de l'aspiration)... et surtout : hémorragie. Non, je n'ai pas eu mal, la péridurale était "parfaite". Le mot "hémorragie" n'a seulement jamais été prononcé. Je ne l'ai su que beaucoup plus tard, en lisant mon dossier médical.
J'ai longtemps cru que la fatigue que je ressentais été simplement due au fait d'avoir accouché, et d'avoir un bébé. Le soir, épuisée, je culpabilisais de ne plus avoir la force de sourire à mon bébé. Je n'avais plus la capacité de formuler des explications simples, je ne trouvais plus mes mots pour parler.
Et puis il y a eu mon deuxième accouchement, à la maison, sans un regret et sans péridurale.
Avant personne ne m'avait vraiment répondu à la question "Est-ce que ça fait mal ?" Je peux, comme tout le monde, vous dire que c'est difficile de répondre, que la douleur, c'est subjectif... Mais je vais essayer d'être un peu plus précise que ça.
Je ne sais pas s'il est juste de dire que la douleur est quelque chose de subjectif, en revanche, ce qui est sûr, c'est que la douleur est d'autant plus supportable que l'on est dans un environnement qui nous convient. C'est un peu comme si, il ne fallait absolument pas être dérangée, ou perturbée par quoi que ce soit. Il ne faut avoir à s'occuper que d'une seule chose : accoucher. Il ne faut avoir ni trop froid, ni trop chaud, ni besoin de répondre à une question. Dans mon cas, j'avais seulement besoin qu'on me donne à boire.
À partir du moment où l'on se trouve dans un environnement rassurant, que ce soit à la clinique ou à la maison, notre corps va se mettre à secréter des endorphines pour nous permettre de supporter la douleur. Ce phénomène ne se produit pas, ou moins bien, lorsqu'on est stressée ou dérangée (par exemple lorsqu'on souhaite vous examiner pendant le travail). Ceci explique que la sensation de douleur soit alors amplifiée.
Pour finir, je crois que le meilleur exemple que j'ai trouvé pour transcrire la douleur de l'accouchement est celui d'une longue randonnée en montagne : parfois on a mal aux jambes, la pente est trop raide, on trouve le chemin trop long... Mais lorsqu'on arrive enfin au sommet : le spectacle est à vous couper le souffle.
Et pour rien au monde vous n'auriez voulu qu'on vous anesthésie les jambes avant de monter !</p>http://petiterevolution.blog.free.fr/index.php?post/2012/10/29/Douleur-et-p%C3%A9ridurale#comment-formhttp://petiterevolution.blog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/2715259Née à la cliniqueurn:md5:a05f20bfb14abca0acb1f58b0ab576912012-10-29T20:59:00+00:00petiterevolutionaccouchementpéridurale<p><img src="http://petiterevolution.blog.free.fr/public/NeeClinique.jpg" alt="NeeClinique.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="NeeClinique.jpg, oct. 2012" />J'avais déjà dans l'idée d'accoucher à domicile, mais pour un premier accouchement, ne sachant pas ce que c'était, j'ai eu peur de paniquer face à la douleur, et je me suis dit : "A la maternité, au moins j'aurais le choix et comme ça je saurais si je suis capable d'accoucher sans péridurale."
Je me trompais un peu... beaucoup, en ce qui concerne la notion de choix en maternité. Mais revenons un peu en arrière :</p> <p>Suivi de grossesse par ma gynéco habituelle puis à la maternité les deux derniers mois (avec des examens que j'ai trouvé plutôt douloureux !) Puis dépassement de terme donc visites tous les jours à la maternité avec touchers toujours désagréables et douloureux. J'ai aussi apprécié les discussions sur le déclenchement basé sur des critères hyper-médicaux :
- jour J, médecin n°1 : "De toute façon dans 8 jours max on déclenche."
- J+2, médecin n°2 : "Il y a du liquide, le placenta est encore bon, tout va bien."
- J+3, médecin n°3 : "On a déjà beaucoup de termes dépassés, y'a pas trop de place demain, on lui fera après-demain."
Les médecins n°1 et 3 ne se sont même pas adressés à moi. J'étais pourtant là, un mètre à côté, et il s'agissait de mon bébé. Merci quand même au médecin n°2 qui a vraiment eu l'air d'examiner l'aspect médical des choses et qui m'a légèrement rassurée. Bien sûr à J+4, on m'a tout d'un coup affirmé qu'il n'y avait plus de liquide et qu'il fallait me déclencher le lendemain. Je suis donc rentrée de la maternité en pleurs.</p>
<p>Heureusement, le jour même, ma puce m'a écoutée, pour échapper au déclenchement, petite rupture de la poche des eaux vers 4h30 et premières contractions "normales" après une semaine de pré-travail intensif (semi nuits blanches avec des fortes douleurs dans le dos). Arrivée à la maternité vers 5h30, heureuse de mes contractions "normales" qui me reposent des douleurs dans le dos. Je partage ma joie : "Oh, ne vous réjouissez pas trop..." me répond aussitôt l'élève sage-femme en installant le monitoring. C'est vrai, c'est pas comme si une naissance était un "heureux évènement"! Après cet accueil chaleureux, j'ai eu droit à des examens infructueux pour tenter de vérifier si la poche des eaux s'était oui ou non rompue. Mais si, j'ai bien perdu du liquide, incolore, et je sais aussi qu'il peut ensuite arrêter de couler si la tête du bébé bloque le passage du liquide... Bon, d'accord, je suis une menteuse, c'est le test qui l'a dit.</p>
<p>Bref, après avoir été branchée un moment, on me libère mais "Désolée, on n'a pas de chambre libre pour l'instant". Donc j'ai eu droit à une mini-pièce dans laquelle il y avait un lit et un lavabo. Une fois posé le monitoring et mon sac de maternité, j'avais juste la place de rester plantée là. Au bout de quelques contractions douloureuses, je me suis rendue compte qu'elles étaient plus supportables en marchant. Donc je me suis mise à marcher dans les couloirs de la maternité : c'était très intime ! En plus, la perte des eaux s'étaient nettement accélérée avec les contractions, mais bien sûr je ne pouvais pas trop me promener toute nue donc je portais culotte + protection (à changer très souvent : pas pratique quand on a mal) alors que je n'avais pas envie d'avoir quelque chose autour du ventre.
Et puis, je sentais qu'il ne fallait surtout pas que je dise à la sage-femme, qui passait occasionnellement par là, que j'avais mal. Elle me regardait déjà avec son air de "Oh, ma pauvre petite fille." Ça partait d'une gentille intention, mais s'il y avait bien un jour dans ma vie où je n'avais pas envie qu'on me considère comme une petite fille, c'était celui-là ! Quand j'ai eu le malheur de répondre au "Tout va bien ?", un petit "Ça fait mal.", j'ai eu droit à un regard qui voulait dire "Et oui petite fille naïve, tu t"attendais à quoi ?" Je découvre pourtant en apercevant une pendule que je suis là depuis environ cinq heures - tant que ça ! - et que les contractions ne m'ont pas paru être un calvaire de douleur. Je pensais être là depuis une heure ou deux.</p>
<p>Enfin, on me fait passer dans une salle d'accouchement : chouette, une grande pièce pour moi toute seule ! Sauf que le monitoring (branché vingt minutes tout les quarts d'heure) c'est pas ce qu'il y a de mieux pour marcher. Un mètre dans un sens, un mètre dans l'autre, c'est ce que j'appelle marcher à grands pas ! Alors que pendant cinq heures, on m'avait presque oubliée. (J'avais aperçu deux sages-femmes : celle qui m'a installée dans le cagibi en me demandant si je voulais une péridurale puis, au changement de service, celle qui est venue me demander si tout allait bien avec son regard "ma pauv'petite".) Une sage-femme a soudain voulu m'examiner. Bon...
"- Entre deux contractions peut-être ?
- Non, je voudrais voir comment ça se passe pendant une contraction."
Panique intérieure : la douleur, allongée, c'est pas possible. Le coeur du bébé ralenti puis on le perd au monitoring. La sage-femme n'arrive pas à le retrouver. Je dois m'allonger. Toujours pas. Masque à oxygène. Une autre personne commence à me raser : "Madame, on va vous faire une césarienne."
"Attendez, c'est bon, on a retrouvé le coeur." On se calme. Petite tape dans le dos : "On va peut-être la faire la péridurale maintenant. Vous êtes fatiguée. D'accord ?" Le "choix" de la maternité : péridurale ou anesthésie générale en cas de deuxième panique plus césarienne. J'ai "choisi" la péridurale. Au bout d'une heure ou deux, c'est vrai, j'étais reposée... Je n'avais plus de contractions. J'ai essayé de suggérer à la sage-femme qu'on pourrait peut-être diminuer ou arrêter la péridurale. "Non, mais je vais vous mettre un produit pour relancer les contractions." Peu de temps après,, le coeur a à nouveau ralenti. J'ai appelé la sage-femme. "Oh, mais il est là le bébé. Bon, il faut qu'il sorte vite." J'ai poussé une fois et demi, absolument sans rien sentir. Ma puce est sortie tout de suite. Elle pleure pas... si. Et puis, on m'a posé sur le ventre ce bébé qui venait je ne sais pas d'où. Mon mari dit qu'il a vu sur mon visage une expression qui l'a frappé. De l'étonnement, une interrogation... quelque chose de difficile à décrire... d'où il sort ce bébé ? C'est le mien ? Elle a très vite arrêté de pleurer. Elle m'a regardé avec ces grands yeux tout ronds, pleine de curiosité. Je lui ai dit : "Tu es toute violette."
Et puis la sage-femme a tout d'un coup dit : "Bon, il faut que le placenta sorte maintenant." Elle a fait, je sais pas quoi pour le faire sortir. Ça lui a explosé à la figure. J'ai commencé une hémorragie... avant ou après son intervention ? On m'a mis un gentil produit dans la perfusion pour arrêter l'hémorragie. J'ai quand même appris plus tard que j'avais perdu environ un litre et demi de sang. Vu mon format, ça dois faire entre un tiers et un quart de mon sang. Mais aucun médecin ne m'a prévenue que la fatigue que j'allais ressentir dans les mois à venir n'était pas due au simple fait d'avoir un bébé. La sage-femme m'a également informée qu'elle m'avait fait une épisiotomie... Ah bon ? Elle n'était pas sensée me demander mon avis avant ? C'était vraiment nécessaire ?
J'oublie de dire que ma puce n'a pas voulu téter. Elle n'a finalement pris le sein que dix heures plus tard, après avoir vomit quelque chose de noir (du sang ?). Un peu inquiète, j'ai appelé une sage-femme qui m'a dit "Oui, oui, c'est normal." et est repartie. Si c'était si "normal", pourquoi personne ne m'a prévenue ? C'est inquiétant de voir son premier bébé, vivant depuis quelques heures, vomir comme ça. Je pense que c'était une des conséquences de l'aspiration qu'elle avait subie. Encore une intervention non justifiée et même, dans ce cas, nuisible.
En ce qui concerne les points "positifs" : les actes médicaux pratiqués ont été très bien réalisés. Péridurale très efficace, rien senti aux points pour l'épisiotomie ou à l'introduction de la sonde urinaire... oui, ça aussi c'est très intime !
Je pense que le vrai point positif aura été le soutien sans faille de mon mari, présent tout au long de l'accouchement. Il ne m'a pas lâché quand tout chavirait autour, et c'est grâce à lui que je n'ai pas perdu pied.
Et puis enfin, il y a eu les sourires de ma fille et ses grands yeux curieux qui m'ont observés toute la nuit.</p>http://petiterevolution.blog.free.fr/index.php?post/2012/10/29/N%C3%A9e-%C3%A0-la-clinique#comment-formhttp://petiterevolution.blog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/2715258